Gestion de la forêt

Important : je vous présente ici le gestion de la forêt de Tronçais avant l’utilisation du guide des sylvicultures de la chênaie atlantique.

Composé à 73% de chênes rouvres, 8 % de chênes pédonculés, 9 % de hêtres et 2% de charmes, jusqu’à maintenant cette forêt produit un bois de très haute qualité, de grain fin et serré lui donnant toute sa valeur.


Gestion de la forêt de Tronçais

En 2011 les prévisions d’objectifs de sylviculture étaient les suivants : (source ONF)

– Futaie régulière de chênes à 250 et 300 ans : 7 330 ha
– Futaie régulière de chênes à 200 ans : 2 300 ha
– Futaie régulière de pins à 100 ans
– Réserves biologiques Nantigny et futaie Colbert : 110 ha
– Gestion extensive des milieux humides ou secs 50 ha
– Etangs : 130 ha

Je vous invite à lire mon avis sur l’exploitation du bois en forêt de Tronçais en application du guide des sylvicultures de la chênaie atlantique.


Les différents stades aboutissant à la futaie

– Le semis (0 à 2 ans) :

Les jeunes chênes proviennent des glands tombés de semenciers de la fûtaie de régénération. Leur densité à ce stade est environ de 100.000 plants à l’hectare et leur hauteur ne dépasse pas 50 cm. A ce stade, les jeunes arbres sont alors sensible à l’abroutissement des cervidés.

– Le fourré (2 à 10 ans) :

Les arbres grandissent et s’élèvent alors jusqu’à 3 mètres de hauteur, la parcelle est couverte de fougères et de ronces, l’ONF pratique alors un travail de dégagement, la densité passe alors à environ 50.000 arbres à l’hectare. Les tiges des arbres s’allongent.

– Le gaulis (10 à 25 ans) :

Les chênes sont maintenant plus hauts (de 5 à 9 mètres) et le diamètre des troncs est de 5 à 9 cm.

La sélection se fait naturellement, les arbres les plus petits meurent par manque de lumière, les plus déformés sont éliminés par les forestiers. Cette méthode d’exploitation permet d’obtenir des arbres élancés et sans nœud. La densité passe à 10.000 arbres à l’hectare.

– Le perchis (25 à 75 ans) :

A ce stade, le forestier sélectionne les plus beaux spécimens et supprime les arbres malades, petits, déformés qui sont vendus en bois de chauffage. La densité passe à 1000 arbres à l’hectare.

– La jeune futaie (75 à 180 ans) :

La densité de la parcelle se réduit peu à peu, on pratique des éclaircies de sélection tous les 10 ans environ. La croissance des chênes ralentit en hauteur et s’accroît en largeur.

– La futaie mûre (180 à 240 ans) :

La croissance des arbres se ralentit, la qualité du bois s’améliore ; on compte environ 100 chênes à l’hectare.


La futaie Colbert, parcelle emblématique de la forêt de Tronçais

La futaie Colbert, parcelle emblématique de la forêt de Tronçais.

A gauche le Tire et Aire, toujours en vie, à sa droite, le chêne de Morat abattu en 2010

Abattage du chêne de Morat 2010

– La régénération :

une première coupe d’ensemencement est pratiquée ; on supprime les hêtres, les charmes et les chênes les moins beaux. Les arbres restants ont alors leurs cimes dégagées et la lumière leur permet une floraison et une fructification, (La glandée). Les vieux chênes sont abattus progressivement, les glands germent et une fois toute la parcelle ensemencée,

les coupes secondaires suppriment tous les vieux spécimens, le cycle peut reprendre.

Le principe utilisé pour les hautes futaies est l’élagage naturel. Un chêne qui pousse isolé se développe sur un tronc court et noueux, sa cime est large et volumineuse. Le même chêne poussant en futaie a un tronc long, rectiligne et porte ses branches en extrêmités. En effet, un arbre poussant avec une grande concurrence d’autres spécimens (forte densité) cherchera la lumière et ne développera pas ou peu de branches sur le tronc par manque de lumière, l’intervention du forestier aide également à la sélection des plus beaux chênes.