Tronçais, patrimoine d’exception

L’ONF trace l’avenir de Tronçais

Le cloisonnement mécanique prépare l’intensification de la mécanisation de la forêt. Méthode couteuse, très gourmande en carburant, et donc polluante.

Cloisonnement de la forêt de Tronçais 2018

Est-ce la bonne méthode, je vous en laisse juge ?

Après la communication, le concret, que ce passe-t-il à Tronçais ?

Je vous propose quelques images réalisées en forêt de Tronçais depuis avril 2012, soit 2 ans après la conférence. Difficile de mettre en cohérence les paroles du discours de l’ONF et la réalité de l’exploitation actuelle de Tronçais.

Par exemple, le débardage des parcelles 348 et 349 pour le passage d’une nouvelle autoroute et peut être du TGV. Non je plaisante, mais on pourrait le croire tellement les débusqueurs pilonnent les sols des parcelles.

Pour comprendre je vous propose  un extrait de la Conférence  » L’enjeu patrimonial de la gestion de la forêt domaniale de Tronçais : gérer un écosystème exemplaire » organisée par la SAFT le 15 mai 2010

Synthèse des interventions de : Bernard Gamblin, Directeur technique et commercial bois
Pascal Jarret, Directeur forêt pour le Centre-ouest / Auvergne-Limousin
Stéphane Le-Goaster, Directeur de l’agence Berry-Bourbonnais
Laurent Lathuillière, chargé de mission environnement à la Direction territoriale Centre ouest Auvergne Limousin

TRONÇAIS, PATRIMOINE D’EXCEPTION

La forêt domaniale de Tronçais bénéficie d’un rayonnement exceptionnel parmi les forêts françaises, qui dépasse d’ailleurs largement le simple cadre national. Qu’est-ce qui justifie cette réputation ?

Et cette exemplarité pourrait-elle être remise en cause par la gestion actuelle ? Qu’en est-il exactement ?

Avec la contribution d’Alain Macaire, Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, chef de service départemental à Moulins de 1987 à 1995

Extrait de la Page 7 du compte rendu tiré du chapitre 4. UNE PRISE EN COMPTE CROISSANTE DE LA BIODIVERSITE (source ONF)

l’ONF – D’autres restent à développer –

Il s’agit notamment de la protection des sols lors des débardages. Les ornières ne sont que le signe apparent de dégâts plus graves : le tassement des sols en profondeur qui peut affecter leur bon fonctionnement physique et biologique, et nuire à la vitalité des peuplements. Une idée largement répandue est qu’il vaut mieux circuler avec des engins de débardage partout sur la parcelle pour diluer les passages et éviter ainsi de créer des ornières qui donnent une mauvaise image du chantier. Or, 80 à 90 % du tassement de surface du sol a lieu entre le premier et le troisième passage d’engins : il vaut mieux passer 100 fois au même endroit, qu’une fois à 100 endroits différents. L’installation de cloisonnements d’exploitation est la meilleure réponse pour gérer la circulation des machines en forêt et préserver le sol. Ils sont donc à généraliser, avec des espacements de 18 à 36 mètres en fonction des types de peuplements et des lignes existantes. Sur sols sensibles, le débardage est à suspendre en période humide.


La mise en place d’une sylviculture d’un nouveau type prépare la forêt de Tronçais à̀ sa mécanisation par l’ouverture de layons tous les six mètres dans les parcelles de jeunes peuplements. Cette méthode sylvicole apparue en 2005 dans les forêts de l’Allier bouleverse profondément le paysage forestier. Elle attire l’attention et suscite l’inquiétude de ses habitants fortement attachés à leur territoire et considérant que cette vieille forêt à une âme à préserver. La segmentation des parcelles forestières dans de telles proportions rompt brutalement avec la continuité de gestion en futaie régulière qui a fait la qualité et la réputation mondiale des bois de la forêt de Tronçais. Pour compléter ces images, je vous propose la lecture l’excellent article de la Société des Amis de la forêt de Tronçais, Alerte à Tronçais plus que jamais d’actualité.

Le débardage en forêt de Tronçais en 2012, parcelle  348 et 349, un grand écart avec la commnunication rassurante de l’ONF.


Exemple d’écorçage lors de débardage au debusqueur

Ce type de dégâts est devenu courant en forêt de Tronçais. Les images sont réalisées dans des parcelles qui ne sont pas en régénération, les arbres abimés devraient encore vivre de 100 à 150 ans avant d’être récoltés, avec de telles blessures, ils sont condamnés prématurément. Hors le guide de la futaie atlantique prévoit un layon tous les 6 mètres pour faciliter l’exploitation du bois, si ce type de dégât devient habituel, un grand nombre d’arbres de bordures de layons seront touchés, un véritable gâchis qui risque bel et bien de mettre la belle futaie en péril !

Écorçage de débardage au débusqueur, forêt de Tronçais

Frottement de pneus de débusqueur, forêt de Tronçais

Frottement des écorces par les débusqueurs au cours du travail de débardage


Écorçage de débardage au débusqueur, forêt de Tronçais

Écorçage lors de débardage


Écorçage des pneus de débusqueur, forêt de Tronçais

Écorçage lors de débardage au débusqueur par frottement des roues, autant dire que l’arbre ne vivra pas longtemps après ce type de dégradations.